La Belle et la Bête.

Cet après midi j'étais un peu triste...

Paola est toujours en quarantaine à l'étage avec ce foutu Covid variant anglais qui comme tous les anglais cache son jeu, puisque que notre Paola se porte comme un charme...

Alors je suis allé marcher un peu parce que pour moi la marche solitaire est le meilleur  des médicaments.

Et en levant la tête je tombe sous cette "tête de nœuds". Mauvais présage...

 

 

 

J'ai continué à marcher en ruminant ce qui pourrait encore nous arriver de pire...

J'ai changé de chemin pour rentrer à la maison, et là, dans une touffe d'herbes je suis "tombé" sur cette jonquille lumineuse comme le sourire de SARA quelques instants avant sa mort.

Alors je me suis dit qu'il fallait continuer à vivre avec son sourire dans mon esprit.

 

 René le 27/03/21 par les chemins d'YPORT.

La maison abandonnée

C'est une maison abandonnée...
Construite à flanc de colline...
Au bord du chemin de randonnée.
On peut facilement monter à la cave...
Ou descendre au grenier.
 C'est la solution que j'ai adoptée...

















Il ne reste que la charpente et quelques ardoises.
Par un gros trou près de la vieille cheminée...
On a une vue sur la mer.
















Apparemment la maison n'a pas été saccagée...
Simplement vidée de son contenu...
Et de son âme.
Jadis, l'été, je voyais souvent une charmante vieille dame aux cheveux gris...
Sortir de la bâtisse pour se rendre à la plage.
Mais les gens qui sont passés par là...
Ont effacé toute trace de présence humaine.
Étrange!

Une Vie

" Là-bas, devant lui, le val de Vaucottes ouvrait sa gorge profonde"
Guy de Maupassant "Une vie" (1883)

C'est sûrement à cet endroit là que Maupassant imagina la scène la plus terrible de son roman...

La vieille poutre

En général on la rencontre...
En ouvrant la fenêtre pour fumer une cigarette...
Moi je ne fume pas...
Mais quand je passe par là...
J'ouvre la fenêtre uniquement pour la regarder.
Elle a échappé au zinc qui recouvre toutes les toitures.
Il y a quelques années elle a été contournée...
Par un des horribles tuyaux de ventilation...
Qui viennent des boutiques du rez de chaussée.
Elle est là, fière, sèche...
Même pas vermoulue...
Depuis quelques siècles sûrement...
Et pour quelques siècles encore j'espère.

L'Hospitalité

Dimanche soir vers 21 heures, quelqu'un a frappé à notre porte...
Un grand type à la trogne rouge flamboyante...
Titubant et discours saccadé...
J'ai tout de suite pensé à un ivrogne...
J'aurais dû refermer ma porte.
Mais le type portait un énorme sac à dos...
Et il ne sentait pas l'alcool.
Il m'a sorti un dépliant de 3 mètres de long rempli de signatures...
Et une coquille Saint Jacques...
Pas un ivrogne...
Un pèlerin revenant de Saint Jacques de Compostelle...
Il titubait parce qu'il était à bout de forces...
Et qu'il trouvait partout porte close.
Nous l'avons fait entrer, asseoir...
Sara lui a préparé un repas chaud.
Sur la route du retour vers Ostende il s'était arrêté au Mont St Michel...
Avait été pris par un orage violent dans le Calvados...
Tente inondée et son bardas trempé.
Bien au sec, il nous a raconté son périple ...
Les accueils de fortune...
Dans un bergerie du Cantal...
Un château du Bordelais...
Chez un couple de vieux paysans Basques...
Il nous a juste demandé un matelas pour dormir...
Le lundi matin, il a repris la route vers 8 heures...

En nous laissant ce petit mot

Espoir

Toutes les choses que tu vois...
La nature universelle va les transformer...
De leur substance elle fera d'autres choses...
Et de la substance de celles-là...
D'autres encore...
Afin que le monde soit toujours jeune.

Marc Aurèle
Pensées pour moi-même

IQUITOS, le malecon

Cette année à IQUITOS...
Nous avons été accueillis par de fortes pluies...
Pouvant durer plusieurs heures voire la journée ou la nuit entière...



Nous n'avons pas pris le risque de naviguer sur l'Amazone...
Nous nous sommes contentés de l'admirer depuis le malecon....




C'est le lieu de rencontre de tous les gens qui visitent IQUITOS...
Les citadins y sont aussi très présents...



    Nota: je m'aperçois en retraitant mes photos que quelques minutes plus tôt ...
    "la dame en rouge"  donnait le sein à "la petite fille en bleu"....
     sur les marches d'un escalier en contrebas...
 


Ce qui caractérise le mieux les gens d'Iquitos, c'est leur joie de vivre...
Avec les enfants, partout...





Bien sûr on trouve surtout des touristes de toutes nationalités...



Japonais en manque... de riz...




Européennes pas encore acclimatées...





Et même une chinoise semble t-il...
Qui passe comme un fantôme dans ce monde coloré.