vendredi 31 janvier 2014

Les deux chiens sur un toit brûlant


Ici, les toits sont plats et en béton...
Et avec 28° à l'ombre, on peut considérer qu'ils sont brûlants...
Mais à la tombée du jour avec la brise marine, c'est agréable...
Et ces deux chiens là se marrent ...
En regardant passer le gringo...
Plutôt qu'ils ne montent la garde...


Ici j'ai l'impression qu'on prend tout au premier degré...
Les blancs sont des gringos...
Les jaunes, y compris les Japonais, sont des chinos...
Et les noirs des negros...
C'est aussi simple que ça.
Alors que nous les gringos, on va toujours chercher...
Le deuxième, troisième, voire quatrième degré...
Ce qui fait qu'on va bientôt se retrouver en tôle...
Rien qu'à penser au Banania de notre enfance.

Moi bien sûr quand j'ai écrit le titre de cet article...
J'ai pensé à "la chatte sur le toit brûlant"...
Et à Elizabeth Taylor, surtout à Elizabeth Taylor.
Bon, ici les chiens sur les toits sont sympas...
Mais alors dans la rue, c'est un festival...
De décolletés généreux et de micros shorts débordants montés sur talons aiguilles...
Même la police est de la fête...

 

Ce sont les "Aguilas Blancas"...
Souvent stationnées à proximité de chez moi...
Elles papotent en se refaisant une beauté...
Mais quand elles descendent de leur machine...
Pour régler la circulation au milieu du carrefour...
Tous les feux passent au rouge!!! 

mardi 14 janvier 2014

La clinique des casseroles


J'avais repéré cette échoppe...
Lors d'une promenade à Magdalena del Mar...
Mais la rue étant franchement mal famée...
j'ai renoncé à prendre une photo.
J'y suis retourné spécialement pour ça...
En assurant mes arrières avec Sara...
Qui détecte un voleur à cent mètres à la ronde.
Je me suis même avancé suffisamment pour photographier...
Les docteurs des casseroles, à l'intérieur de la clinique...


Je ne me moque pas...
Ici, les artisans, qu'ils soient ferblantiers...
Tapissiers, cordonniers ou ébénistes...
Sont de grands professionnels...
Et sortent toujours des trésors des capharnaüms...
Qui leur servent d'ateliers.

Lors des fêtes de fin d'année...
Nous avons cassé le pied d'un canapé...
Acheté ici il y a deux ans.
Impossible de retrouver l'accessoire vital...
Dans le magasin d'origine, ni dans les grandes surfaces...
Une recherche sur Alibaba.com...
M'a permis de retracer l'ustensile, fabriqué en Chine...
Et livré par lot de mille...
Il y avait même un plan, que j'ai recopié...
Et présenté  à un tapissier qui a son échoppe près d'ici...
Il ma sorti illico de nulle part...
Un modèle cassé de fabrication similaire...
Et s'est procuré pour quelques soles le modèle original...
En deux jours.
Un vrai bonheur.

mercredi 8 janvier 2014

Les "ambulantes" de San Martin

Certains affirment que ça a été le premier commerce du monde...
Sans remonter jusque là, on entend parler des "ambulantes" de LIMA...
Depuis le seizième siècle.
C'est l'échange le plus simple du producteur au consommateur...
Sans passer par aucun circuit de distribution ou presque...
Mais bien sûr personne ne paye de taxe...
Et l'échange est donc illégal...
En plus ça génère, dit-on, de la délinquance et des ordures...
Mais on trouve de tout entre 30 et 50% moins cher ...
Que dans les circuits capitalistes classiques.

Depuis 5 ans que je viens à San Martin...
J'ai toujours été fasciné par ces rues transformées en labyrinthes...

 

Des centaines d'ambulantes s'installent tous les matins...
Chaque ficelle se raccordant chaque jour...
A la même ficelle du voisin...


Pour former un pare soleil hétéroclite.

Aux heures des repas s'installent des vendeurs de poulet frit...
 Ou des marchands de beignets...


Et des "snacks" s'improvisent...
Autour d'un cageot et de quelques tabourets en plastique.

Aux dernières heures du jour...
Tout est soigneusement démonté...
Et rangé dans l'ordre pour le lendemain...
Sur des moyens de transport de fortune..
Poussés à la main...

 
 
Vient alors l'heure des ordures...
Des chiens errants...
Et du retour des moto-taxis...




C'était encore comme ça l'année dernière...
Parce que cette année, quand je suis arrivé chez Rosa...
Les marchés avaient fait place...

A une allée piétonne du plus bel effet...



Sans le moindre commerce ambulant.
En regardant de plus près...
On voit un policier en faction...
Tous les 20 mètres environ...
Prêt à expulser le moindre "gueux"...
Qui viendrait souiller la perspective.
Il y a beaucoup d'endroits dans LIMA...
Où les "gueux" se révoltent...
Mais pour combien de temps...
On n'arrête pas le grand Capital...
Et le Dieu de la consommation tarifée et taxée...
Ce serait un comble que les pauvres...
Puissent continuer à s’empiffrer au BIO...
Sans payer la facture.