Nos Amis Anglais

Nous avons, en Haute Normandie, deux grandes villes...
Rouen la Capitale, et Le Havre tournée vers la mer.
Rouen est une ville médiévale...
Maisons de colombages et rues étroites...

C'est là qu'en 1431," Nos Amis Anglais"...
Brûlèrent vive "Jeanne la Pucelle"...
Sur la place du vieux marché...
Mais " Nos Amis Anglais" n'ont jamais vraiment compris les femmes.


Quant au Havre, le 5 Septembre 1944...
" Nos Amis Anglais", pour des raisons stratégiques...
Refusant toute négociation avec l'ennemi...
Bombardèrent et détruisirent  complètement la ville...
Faisant au passage 5000 morts chez les Havrais.
La reconstruction s'est faite au carré...

Architecture un rien Stalinienne...
C'est vrai qu'à cette époque là...
" Nos Amis Anglais" n'avaient pas encore inventé...
Tout ce qui aurait pu nous permettre de faire une "jolie ville"...
Comme l'ultralibéralisme, les subprimes et autres emprunts toxiques.

Finalement je me demande...
Si " Nos Amis Anglais"...
Sont vraiment nos Amis.

Charlie à disparu

C'était le chat des voisins...
Au début il venait nous rendre visite souvent...

Puis les voisins ont déménagé...
Et Charlie est resté dans notre jardin de curé...

C'était un chat très indépendant...
On lui a aménagé une petite maison pour l'hiver...

Il ne ratait jamais une occasion de se montrer câlin...
Quand un enfant venait...

Quand passait une belle étrangère...

Souvent il prenait ses  week ends...
Mais là, il n'est pas revenu...
Il y a quelques jours on nous a signalé...
Un chat écrasé la nuit de son départ...
Du côté de la ruelle du "Petit bon Dieu"...
Pauvre vieux Charlie...
Tu nous manques...
Terriblement.

Histoire de marins.

Il y a longtemps ...
Un vieux voilier dans le port de Fécamp.
Le père, capitaine, lit un papier...
Le fils, mousse, écoute attentivement...
Ou peut être qu'il rêve...
A l'Ile au trésor...
Heureusement qu'il y a la bouteille de Schweppes...
Pour nous ramener à la réalité.

Le Lin

 

Les champs bleus qui bordent nos côtes au mois de Mai...
Les machines archaïques d'arrachage...
Comme un relent des années cinquante...
Le rouissage...
Comme un abandon...
Et plus rien...
Le lin Cauchois est le meilleur du monde...
Et il s'en va vers la Chine...
Comme le reste de la production mondiale.
Il ne nous reste que le côté "fleur bleue"...
De ce textile merveilleux.

Nota : à voir le nouveau documentaire d'Ariane Doublet (La pluie et le beau temps) sorti en Novembre 2011

Rentrer dans le moule ...

On voudrait nous faire croire...
Que le monde est comme ça...
Carré...

Les bateaux qui rapportent du fric...
Sont carrés...
Chargés de boîtes carrées...
Elles mêmes remplies de produits carrés...

Et alors...
Promenons nous dans la nature...

Rien de carré...
Sinueux, compliqué, dangereux...
Et tellement beau !

Hier, je regardais cette photo...
Prise le 14 Juillet 2009 à Versailles.
Les Versaillais, tous de blanc vêtus...
Avaient organisé un pic nique "citoyen"...
Sur les bords du grand canal...
Avec bal musette...

Orchestre plan-plan, musique carrée...
Quadras, lunettes noires...
Qui tournent comme des fous...
Quinqua et plus, les pieds sur terre...
Bien dans leur stabilité...
Et le petit qui se demande ce qu'il fait là...
Pour combien de temps encore ?

FUJI, la révolution photo?

Il y a 30 ans on utilisait du kodachrome 25...
Le fujichrome était jaune vert pisseux...
Japonais.
Maintenant le kodachrome a quasiment disparu...
Et Fiju nous régale de ses couleurs saturées...

Velvia 50

Mais les films argentiques sont devenus un produit rare...
Quand je dépose mes bobines chez mon photographe...
Il me regarde de travers.
Pourquoi vous ne passez pas au numérique?
Comme tout le monde!!!
Moi je préfère l'argentique, plus doux , moins métallique...
Un peu comme un vinyle par rapport à un CD...
Puis j'ai du matériel Leica...
Que j'ai acheté "pour la vie", ou ce qui m'en reste...
Mais on dit que les boîtiers Leica ne sont que des "porte objectifs de luxe"
Alors pourquoi ne pas monter mes "super objectifs" Leica...
Sur un boîtier numérique de qualité .
C'est là que tout se complique...
Parce que le numérique, c'est quand même de la grosse bidouille...
Les capteurs sont recouverts de microlentilles...
Nécessitant une adaptation capteur /objectif  faite par le software du boîtier...
Pas la peine d'avoir une super optique...
Et de la massacrer par de la mauvaise cuisine informatique.

C'est là que Fuji intervient...

En 2011 il a sorti un petit numérique télémétrique proche de la qualité LEICA...
Et voilà qu'il invente un nouveau capteur numérique organique...
Développé à partir de sa grande maîtrise du film argentique...
Fini les microlentilles...
Le capteur redevient neutre par rapport à l'objectif...
Si c'est confirmé avec la sortie prochaine du Fuji LX  à objectifs interchangeables...
Je m'équipe d'un "porte objectifs" Fuji...
Un Japonais dynamique qui a su retrouver l'esprit de la photographie originelle.

Bachi-Bouzouk , Tchouk-Tcouk Nougat !

135 millions de dollars...
C'est le prix de la dernière américonnerie de Spilberg...
"le secret de la licorne", paraît il.

Saviez vous que pour quelques euros...
Vous pouvez visiter Monlinsart...
Alias Cherverny...

Et vous balader réellement dans le monde de Tintin.

Moi j'ai eu la chance de tomber dans ce monde là...
En 1968, l'année de mes 20ans...
Quand au sortir des barricades, je me suis retrouvé dans un centre de recherches spatiales...
Avec pour chef un mix Tintin / Tournesol.

En plein "Objectif Lune"...
On essayait des moteurs de fusée dans la forêt...
Et quand ça pétait , on retrouvait panneaux de contrôle et morceaux de tuyère...
Accrochés aux branches des arbres...
On avait réinventé la machine à infra sons des "Sept boules de cristal"...
Les chapeaux mous de la DST traquaient les espions Russes jusque dans nos labos.
Ça a marqué ma vie d'adulte à un tel point...
Que j'ai toujours eu l'impression de vivre un peu ailleurs...
Jusqu'au jour où j'ai découvert le Pérou...
Maintenant, j'y suis au moins trois mois par an...
A quarante kilomètres de "Pachacamac"...
Et du "Temple du soleil"

J'aime discuter avec les jeunes Lamas
Du côté d'Aréquipa, et aucun ne m'a jamais craché au visage...

Et comme la famille vit à Iquitos...
Je déambule sur les rives de l'Amazone...
Avec la fraicheur d' un Anaconda autour du cou...

Spilberg, non merci.

La chanteuse au chien

La vie est rythmée par les titres qui tuent...
Aujourd'hui on fantasme sur le 11 11 11 à 11 h 11...
La semaine a été monopolisée par le AAA...
Mardi , de passage à Paris...
J'ai découvert des troupeaux d'anorexiques...
Suspendues à leurs ichoses...
Comme si elles étaient tirées par des chiens fous...
Sans doute à la recherche ...du temps perdu...
Le soir même sur canal+, le philosophe improbable...
Présentait son œuvre sur la Libye...
"La guerre sans l'aimer", titre piqué à Malraux...
Hier au Havre, quelle joie de retrouver des passants normaux...
Mais à la Galerne, de nouveau j'ai pris la fuite, devant des titres à la con...
Comme:
"Les femmes qui lisent sont dangereuses"...
Alors j'ai inventé...
"La chanteuse au chien"...
En retrouvant la photo de cette dame...
Qui chantait à tue tête, devant l'église de Briançon...
Cet été là.

Tombent les feuilles, dans le vent du nord...

La semaine dernière, c'était l'été indien...
Couleurs chaudes, soleil généreux...
Et paf, le vent du nord est arrivé...
Avec les harengs...

Ce qui réjouit sûrement les goélands...
Et les pêcheurs.

Comme il fait nuit à quatre heures de l'après midi...
Je rêve à cette randonnée dans les Alpes...
Couronnée par l'ascension du massif de la Tournette...

Je ne suis pas arrivé au sommet...
Je m'étais foulé la cheville juste avant...
Peut être en regardant de trop près...
Le short en Jersey d'Annie...

Qui marchait juste devant moi...
Mais je ne regrette rien...
Rien de rien.

Trente ans déjà

C'était fin Octobre 1981...
Le vieux Georges venait de "passer l'arme à gauche".
Mon chef avait décidé 3 jours avant que nous devions partir pour Montréal...
Le premier Novembre, pour une semaine.
Tous les vols directs étaient complets...
Obligés de passer par New York...
Débarqués à JFK avec transfert à Laguardia.
Problèmes de visas, reçus par l'immigration comme des Bolcheviks Socialistes...
Finalement arrivés à Montréal pour une semaine de travail.

Nous connaissions bien la ville, facile de circuler en voiture...

Souvent le soir, je préférais prendre le métro à Longueuil...

Jusqu'au centre ville...
Remonter la rue de la Montagne...
Jusqu'au Mont Royal...

Et profiter des lumières de la ville...

Avant de redescendre vers le vieux Montréal...
Pour le traditionnel "repas d'affaires"...

Trente ans déjà.

Le temps des migrations

Aprés la période troublée des grandes marées...
Quelques jours de répit avant les tempêtes de Novembre...
Ciel clair et temps frais...
On voit passer au large...
Les oiseaux migrateurs qui descendent vers le Sud...
Les plus belles lumières de l'année...
Sur les falaises...

Sur les vieilles pierres...

La végétation expose ses couleurs flamboyantes...

Avant de prendre ses quartiers d'hiver.

Restons calmes et sereins.

Élection bidon...
Crise mise en scène par le "Système"...
On nous force à vivre dans l'angoisse permanente du lendemain.
Et malheur à ceux qui résistent à ce monde de fous...
Ils peuvent s'immoler par le feu...
Se précipiter dans le vide...
Ou attaquer une préfecture sabre au clair.

J'ai l'impression de vivre à l'extérieur de ce monde là...
De le regarder d'en haut...
Un peu comme ce vieux chat...
Perché sur son mur de pierres...

Je rêve à des paysages fantastiques...
Comme cette plage bretonne, bien réelle...

Je revois ces touristes circulant paisiblement...
Dans le théâtre antique d'Orange...

Ou tout simplement  ces deux enfants sages...
Écoutant des chants de marins...
Sur la place de mon village...

Merlin Président

Triste dimanche d'automne...
Seule tache de couleur du village...
L'affiche du bureau de vote des primaires socialistes...
Mais peut être devrais je dire "Scialiste"...
Ces enflures n'ont même plus la force de prononcer le nom de leur parti...
Ou ils ont honte d'être socialistes, ou ils ne le sont plus du tout...
Rien que des clônes du pouvoir en place...
Plus aptes à séduire les masses que le regrettable zébulon, trop voyant, trop con...
Plus aptes à plumer le bon peuple quand ils seront au pouvoir...
Pour servir les mêmes "dieux".
Dehors la racaille!!!

Je dis sûrement ça, parce que j'ai passé une semaine de rêve...
Au pays de Merlin l'enchanteur.
Pour sortir de Normandie, il faut payer...
Des ponts, des autoroutes...
Passé le Mont Saint Michel, tout est gratuit et facile...
Et comme par miracle, vous vous retrouvez au bord d'un lac...
De la forêt de Brocéliande...

Quelques lieues plus tard, les alignements de Carnac...

Tous proches de l'atlantique...

Quiberon, avec vue sur Belle île...
Peut être aurez vous comme moi , la chance d'apercevoir...
Une superbe sirène sortant nue du rocher...
Pour renter dans les eaux claires de Bretagne
Autre réconfort à l'intérieur des terres...
Retrouver Paul Gauguin à Pont Aven...

Puis retourner dans la forêt mythique...
Au bord du lac de Paimpont, au clair de lune...

Et faire un vœu à la fée Viviane, pour qu'elle libère Merlin de son tombeau...
Et Arthur, et ses chevaliers...
Qu'ils nous débarrassent de toute la clique de démons...
Qui pourrissent notre vie.

Binge Drinking

Biture express en Français...
Nouvelle mode d'alcoolisation rapide chez les jeunes.
J'ai découvert ça dans un article de Sud Ouest...
Décrivant la mort d'un jeune par noyade...
En tentant de pisser dans la Garonne...
Du côté du "miroir d'eau".
Jadis les soirées arrosées et les bagarres au couteau...
C'était toujours place de la Victoire...
Les quais de Garonne étaient abandonnés jusqu'à la fin des années 90.

Quelquefois agrémentés d'expos contemporaines...
Dans des containers désaffectés...

Rien de jouissif.
C'était plutôt réservé au monde des trafiquants de drogue...
Qu'à la picole.
Dans les années 2000 avec l'arrivée du tram...
Les façades ont été rénovées...

Comme ici place de la Comédie.
Les quais ont été relookés...
Magasins, restaurants, aires de loisir...
Et, touche finale, le miroir d'eau...
En face de la place de la Bourse.

Moi, jusqu'à la fin 2006, date de mon départ de Bordeaux...
J'ai toujours fréquenté les quais la nuit sans le moindre inconvénient.
Maintenant il paraît que la place de la Comédie et le miroir d'eau...
Sont devenus des haut lieux du" Binge Drinking"...
Un comble pour une ville où le vin...
Ne se boit pas, mais se déguste.

Tours et détours du vilain capitalisme

Ce jour là, le 11 Septembre 2001...
J'étais en "meeting" avec des Américains...
Ici en Normandie.
Stupeur, douleur.
Personnellement, j'ai toujours eu horreur des tours...
Bien que j'aie quelquefois apprécié la vue...
Comme ici, un soir de Juin, à Seattle, en 2003.

Deux horribles tours de moins à N.Y...
Et ils vont en reconstruire 5 ou 6 à la place...
Encore plus hautes, plus moches , plus inhumaines.

Je pense à la Grèce, à l'Italie...
A ces monuments qui ont construit la sagesse de notre civilisation...
Depuis plus de 5000ans...
Je pense à nos petits villages Normands...
Quelques maisons , tranquilles en bord de mer...

Mais quand on regarde ce village du haut de la falaise...
Il est bien là, le putain de capitalisme...
L'horrible centrale nucléaire ...
Prête à nous apporter le malheur pour des siècles...
En quelques secondes.

Alors que nous reste-t-il pour notre protection...
Le sens interdit et la croix ?
Ou notre indignation ?

Nota: à lire pour le fun , Tours et détours de la vilaine fille (M. Vargas Llosa)

Trois groseilles à maquereaux

En fin d'après midi, quand il y a un peu de soleil...
Nous aimons prendre cette petite route, qui grimpe au dessus du village...
Elle est bordée de talus envahis de fleurs sauvages en toutes saisons...
Un peu avant le sommet, nous redescendons par un chemin boisé, bordé de ronciers...
Et juste à la hauteur du cimetière marin...
Dans un rayon de soleil...
J'ai aperçu ces trois groseilles à maquereaux...
En haut du talus, protégées par leurs épines.
Je n'avais plus vu ces fruits à l'état sauvage...
Depuis mon enfance.
Contrairement aux groseilles à confiture, qui sont acides...
Les groseilles à maquereaux sont pulpeuses et sucrées...
Et elles étaient là, inaccessibles.

Fringué comme un cargo

Bis repetita placent !!!

Démocraties,Dictatures,Médias et Herbes Folles

Fin Août...
Ciel noir de Novembre.

Fin d'une dictature dans le sang...
Milliers de morts, pour récupérer du pétrole qui ne nous appartient pas...
Rebelles voyous, mis en scène par les médias...
Violeur de haut vol, blanchi par le système démocratique...
Tellement énorme que la terre tremble sous le tribunal...
Au moment de la sentence.
Ce monde terrible existe-t-il vraiment ?

Je repense à des images simples...
Comme ces deux vieux sur le seuil de leur porte, en Provence...

Ces chevaux sur une plage de sable...

Ou tout simplement ces herbes folles...

Ce monde là existe bien...
C'est celui dans lequel je vis.