Je fais partie de cette génération de gamins de la campagne qui, dans les années 50, ont été enfants de choeur entre 5 et 11 ans.
On portait encore la soutane rouge et le surplis blanc sur notre culotte courte du dimanche.
On servait la messe en latin, nous qui savions à peine lire et écrire le français.
Il me reste de ce temps là, des bouts de textes de latin "de messe" gravés à jamais dans ma mémoire, et comme une impression de rituel pesant et folklorique.
Mais il y avait surtout de grands moments de prière où je pouvais observer à loisir les reflets des vitraux sur la pierre nue et les boiseries...
Et je me rappelle aussi de cet après midi de Pâques, après un repas chez ma grand mère avec des cousins de Paris.
Lors de ma digestion du civet de lapin pendant les vêpres , j'avais eu cette impression de lumière divine sur les piliers de la nef...
Un peu comme ça...Ce n'était que le "miracle" d'un soleil de Mars.
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