Dans le jardin de curé d'Yport ...
Le poirier est en fleur...
Et le chat se fait piquer ses croquettes...
Par une bande de merles moqueurs.
Elle est loin la Cumbia de LIMA ...
Pourtant je l'ai supportée pendant trois mois...
Dans les bus, les restaurants, la radio...
Et toutes les nuits, cinq jours par semaine.
A cinquante mètres de la maison, il y avait deux discothèques...
La verte, recevant les groupes en vogue...
La rouge, sans toit, mi discothèque, mi bar à putes...
Plus bas dans la rue, la bodega, restait ouverte jusqu'à six heures du matin...
Pour vendre sa mauvaise bière.
A partir de neuf heures du soir, les maisons vibraient au rythme de la cumbia...
Le pire, c'est qu'on finit par s'y habituer, dormir un peu...
Sauf que...
Il y a les bruits de la rue, qui coupent les basses...
La fille qui pousse son dernier cri aigu de protestation...
Avant de se faire sauter sur le capot de la vieille japonaise déglinguée...
Tandis que les copains attendent leur tour ...
En pissant et dégueulant leur bière...
Sur vos plate-bandes...
Rires gras, bagarres d'ivrognes, sirènes de police (Seulement si le sang coule )...
Et à six heures du matin, passe le premier vendeur de fruits...
Avec son tricycle...
"Aceitunas, Paltas"...
Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles.
Tranquille pour la journée...
J'allais me réfugier dans le jardin, sous le figuier...
Au pied de l'échelle appuyée sur l'avocatier...
Qui monte vers le ciel...
Sauf qu'on est toujours à la merci d'une invitation...
Et après les salutations d'usage, embrassades de retrouvaille et repas de "pollo"...
Arrive la"cerveza" et là...
Il y a toujours un gugusse qui monte la sono...
Et c'est reparti...
Putain de Cumbia !!!
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