Chronique havraise N° 57
Je marchais depuis un moment déjà...
En pensant à la Colombie...
A son accord désastreux avec les US...
A la révolution Bolivarienne...
Et je me suis retrouvé au milieu de la forêt.
Il fallait que je me repère.
Sous les chênes alentours...
Un tapis de jeunes vesses de loup...
M'a permis de retrouver le chemin...
Qui monte vers les stades.
Soudain, une porte dans la clôture...
S'ouvre sur un arboretum.
Avec des arbres évidemment...
Des fleurs aussi...
Tout au bout un verger...
Avec ce vieux poirier.
Des poires de coq...
Les pé dé cô en cauchois.
Quand j'avais cinq ans...
Il y en avait un dans notre cour...
Je me rappelle des nuits où j'étais seul avec ma mère...
Ce poirier était occupé par une chouette...
Ma mère était terrorisée...
Çà portait malheur...
Et du malheur on en avait déjà à revendre...
Alors j'allais la rejoindre dans le grand lit...
On s'endormait en sanglotant.
Et à l'automne, ce con de poirier...
Déversait des "rasières" de poires
dures comme des pierres...
Qu'il fallait ramasser dans l'herbe haute et froide.
Et on en mangeait pendant des semaines...
Cuites au four...
Cuites dans le cidre doux...
Cuites dans la pâte à tarte...
Ça ne se terminait que quand mon grand père...
Prenait le reste qui entrait dans la composition...
De son poiré bleuté...
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