Le voyage aller à Pucachpa avait été assez tranquille...
Avec deux grosses haltes à Mazan et à Indiana...
Et quelques arrêts pour déposer du matériel...
Dans les communautés qui se sont installées le long de l'Amazone...
Retrouvailles des familles...
Des enfants qui jouent au bord du fleuve....
Au retour nous avons embarqué tôt le matin...
Avec quelques sacs de fruits, un régime de bananes et le traditionnel pollo...
Le voyage a été très différent de l'aller et a duré près de 7 heures...
Avec des arrêts quasiment tous les 500 mètres...
Pour charger des récoltes.
J'avais comme voisins de cabine 3 pollos et deux niños...
Au début le bateau était assez peu chargé...
Mais au fil des heures et des escales...
La cargaison de manioc, platanas, canne à sucre, pifayos, feuilles de bijau...
A contraint les voyageurs à se tasser sur les bancs latéraux...
Après Indiana, peu d'arrêts...
Tout le monde commençait à somnoler...
Et 20 minutes avant d'entrer dans le port d'Iquitos...
J'ai été réveillé par un gros choc derrière moi...
Les pollos se sont affollés...
Une vedette rapide nous avait abordés par tribord...
On a aperçu des hommes qui grimpaient sur le pont supérieur...
Moment de panique pour Sara qui se rappelait l'époque du "sentier lumineux"...
Où bus et bateaux étaient régulièrement dévalisés par les "terroristes"...
Mais ce n'était qu'un abordage pacifique et commercial...
Quelques minutes plus tard, une dizaines d'hommes...
Sont descendus dans la cabine...
C'étaient les "compradors"...
Et en l'espace de dix minutes...
Toute la cargaison était achetée et réglée...
Dans la plus pure tradition foraine.
Sixto a eu bien du mal à sauver ses 3 sacs de fruits et ses deux régimes de bananes...
Quant au pollo il était au bord de la crise cardiaque...
Le pire ça a été à l'arrivée au port...
Dès que le bateau a touché le quai une autre vague humaine a déferlé sur la marchandise...
Avant que nous n'ayons pu faire un pas vers la sortie...
Les"cargadors" loués via mobile par les "compradors"...
Venaient récupérer la cargaison...
Je ne sais plus comment nous sommes sortis...
Sauf qu' avec mes sandales je me suis fait copieusement écraser les arpions...
Et une demi heure plus tard...
Notre "cargador", loué par Sixto...
Avait réuni nos marchandises derrière deux mototaxis..
Qui nous ont conduits à la "casa" de Luisa.
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