mercredi 15 octobre 2008

Cabinets de curiosités

Chronique havraise 7

Hier j'ai accompagné un groupe d'étudiants de l'Alliance Française pour la visite de "la maison de l'armateur" quartier saint François.
J'ai retrouvé le langage précieux du 18ème siècle, bien pratique pour masquer les atrocités de l'époque.
Les visiteurs présents auraient tous eu un motif pour réclamer leur part du contenu desdits cabinets, les propriétaires des lieux ayant pillé leurs ancêtres sans vergogne dans le cadre d'un "commerce triangulaire"(euphémisme pour justifier l'esclavage).

Mais notre charmante hôtesse, pas malicieuse pour un sou, avait l'air de tellement tenir à ses porcelaines de Chine et autres vases pré-colombiens ramenés par nos vaillants "commerçants"...


Aujourd'hui, la ville a retrouvé sa couleur grise naturelle et mon propos se limitera plus simplement à ce qu'on appelait jadis "les cabinets" et dans ce cas précis les "vespasiennes"qu'on désigne encore plus simplement sous le nom de "pissotières".

C'est la hantise des buveurs de café, elles ont pratiquement disparu des villes modernes et ont été remplacées par d'horribles "blocs sanitaires" fermés et payants, hors service deux fois sur trois.

Au HAVRE, c'est bien différent...

A moins de 5 minutes de marche du parking de la plage, j'ai découvert sans effort, 3 pissotières à l'ancienne, superbement entretenues, coquettes, avec les traditionnelles inscriptions "viriles" qui sont effacées au moins une fois la semaine par le pinceau d'employés municipaux zélés et soucieux du confort de la population énurique.

Mon dieu, quelle ville!

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